Figuratif Fragmentaire,

Croyance et consommation

 

 

 

Alignement de boites… Une lumière diffuse révèle, peu à peu, des créatures solitaires aux contours terreux. Des visages, des corps, fragiles et fragmentés, se déploient et s’exposent, sans jamais se rencontrer. Enfermés dans de petites boites de différentes tailles, ceux-ci forment, dans la précision du plexiglas, un enchevêtrement de croix. Huit croix déployées dans l’espace, comme en suspension, laissant apparaître 66 petites sculptures de terre cuite.

Images de nous même ?

Caricatures de nos états tourmentés ?

Autoportraits ?

 

Les sculptures sont réalisées à partir d’empreintes de baigneurs et de poupées. Moules de nos enfances passées, c’est dans la répétition du même, désarticulé, fragmenté puis réorganisé, et affublé de micro-détails, que l’artiste cherche à mettre en évidence l’aspect physique et psychologique de nos/ses sentiments.

Boites traiteur à usage unique, tels des écrins contemporains, ces coffrets tout droit sortis de l’ère du consommable, emprisonnent nos états disloqués, et disent l’usuel, l’ordinaire et l’insoutenable éphémère de la consommation.

 

La consommation, avancée ici comme nouvelle croyance.

La croix en effet n’est pas utilisée ici comme vecteur d’une critique de la religion. C’est le symbole qui interpelle l’artiste, avant tout comme support pour évoquer la notion de croyance.

Il exprime dans cette œuvre, la transposition de la consommation qui est devenue à ses yeux croyance en notre contemporanéité.

 

La consommation comme seule possibilité d’exister.

« Je consomme donc je suis »

 

 

Fragmentary figurative, Belief and consumption

Boxes aligned... Diffuse light reveals, gradually, solitary creatures with earthenly contours. Faces, bodies, fragile and fragmented, unfold and expose themselves, without ever meeting. Locked in small boxes of different sizes, they form, in the accuracy of Plexiglas, a tangle of crosses.

Eight crosses deployed in space, as if suspended, displaying 66 small terracotta sculptures.

Are they images of us?

Caricatures of our tormented states?

Self-portraits?

 

The sculptures are made from casts of bathers and dolls. Moulds of our childhoods past, it is in this repetition, disjointed, fragmented and reorganized, and decked out in fine detail that the artist seeks to highlight the physical and psychological aspect of our / his feelings.

Disposable catering boxes, such as contemporaries’ caskets, these boxes straight out of the era of consumption, imprison our dislocated states, and speak of the usual, the ordinary and the ephemeral unsustainable consumption.

 

Consumption; advanced here as a new belief.

Indeed, the cross is not used here as a vehicle for criticising religion. It is the symbol that challenges the artist, primarily as a medium to evoke the notion of belief. He expresses in this work, the implementation of the consumer, which has become to him the belief of our contemporary time.

 

Consumption as the only way to exist:

"I am a consumer therefore I am".